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"On ne produit pas de l’art engagé mais c’est l’art qui produit des engagements…"

Sony Labou Tansi

 

 

Lubunga est l'une des six communes de la ville de Kisangani au Nord-est de la République du Congo, la seule sur la rive sud du Congo, une commune urbano-rurale, isolée par ce fleuve que ne franchit aucun pont. Commune oubliée sans presque aucune infrastructure : les habitants vivent sans eau courante et se retrouvent souvent dans le noir le soir, faute d'électricité...

Depuis 2010, sous la direction de Faustin Linyekula, les Studios Kabako investissent Lubunga par des actions communautaires autour des pratiques artistiques et des questions de développement durable.

Au programme : des concerts et des manifestations culturelles, des formations pour les enfants et les jeunes, un mapping de la commune autour de la question de l'eau potable et bientôt un centre culturel de quartier et des unités de traitement d'eau potables dans différents quartiers de la commune...

Alors pourquoi Lubunga ?

Parce qu’aucun pont ne traverse le Congo et que les artistes sont nés pour construire des ponts.

Parce que Lubunga est définitivement à la périphérie face aux cinq autres communes de l’autre côté du fleuve et que la périphérie, la marge ont toujours intéressé les Studios Kabako.

Parce que Lubunga a cette beauté qui s’ignore, avec sa promenade longeant le fleuve d’où l’on peut contempler de l’autre côté la « vraie » ville, avec ses rivières, sa luxuriance, hésitant encore avec ses presque 200,000 habitants (dans un pays où l’on ne compte plus depuis longtemps), avec sa gare à l’abandon, son grand marché, sa magnifique église d'un côté, ses maisons en pisé et ses avenues de terre de l'autre, entre village et ville, entre rural et urbain…
Lubunga, parce qu’il y a de l’eau partout mais que cette eau rend malade et tue les gens et qu’on se dit un jour qu’il y aurait peut-être quelque chose à faire.

 

Que sera Lubunga, donc ? Nous avons des milliers de rêves, nous n’en avons jamais manqué…

Et pour abriter ces milliers de rêve, nous avons choisi avenue Baraka la bien-nommée, avenue de la bénédiction, une parcelle acquise en décembre 2015...

 

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